Chaque année, des braves parmi notre équipe de volontaires prennent la direction du Burkina Faso, pour profiter de l'expérience incroyable des secouristes avec qui nous faisons équipe toute l'année en leur amenant notre aide en retour. Il est dur de s'imaginer cette expérience si l'on ne l'a pas pas vécue personnellement ; mais aujourd'hui Angèle, qui était du voyage, va tenter de vous embarquer en vous partageant quelques souvenirs avec un extrait de son journal de bord.
Angèle : Extrait du jounal de bord, premier matin au Burkina Faso
"Premier réveil au Faso avant 6h, à cause du décalage horaire. Je meurs déjà de chaud ! Dans la demi-obscurité, je commence ce carnet. Je finis par me lever pour aller me doucher. Mariam nous a préparé le petit déjeuner ! Nous avons du pain et une omelette, avec un thé, la seule façon dont nous pouvons boire l'eau du robinet.
Puis, nous partons en maraude. En premier lieu, nous allons sur une sort de place de marché où des gens nous attendent déjà : ça fait 10 ans que l'asso se rend sur les mêmes lieux, ils sont donc attendus ! Je fais le premier pansement de la maraude. Une fois l'ordre des opérations compris, c'est tout simple. La majorité des plaies sont aux pieds.
Les enfants adorent être pris en photo et se voir ensuite, comme se regarder dans mes lunettes. Abou m'explique qu'ils m'appellent Nassara, ce qui veut dire "les gens comme toi, mais ce n'est pas exactement un mot qui veut dire blanc", selon lui.
Le deuxième lieu est la carrière. Ici, des centaines de personnes frappent la pierre sans ombre ou sous de minuscules tentes de fortunes. la majorité des travailleurs est au fond d'un gouffre énorme. Pour briser la pierre plus facilement, ils brûlent des pneus dessus, l'air est donc complètement irrespirable. De nombreux bébés sont près de leur mère, qui brise les roches de taille moyenne utilisées pour faire les routes en minuscules cailloux. 10 minutes au sein de cette fourmilière humaine suffisent à remettre sa vie privilégiée en perspective.
Ici, nous nettoyons surtout les yeux des femmes et des enfants, irrités par la poussière. L'un d'eux, adorable avec son sourire et le chapeau de paille de Cyprien, tousse beaucoup à force de vivre dans cet environnement enfumé."
